Selon une analyse récente de 51 entreprises au Royaume-Uni, les comités de gestion conjoints avec les parties prenantes représentent le mécanisme le plus efficace pour faire participer les parties prenantes aux processus de gouvernance et de décision de l’entreprise.
Les relations établies favorisent la confiance entre l’entreprise et les parties prenantes, tandis que le fait d’ignorer les préoccupations des parties prenantes telles que le travail des enfants et les questions environnementales peut entraîner des effets dévastateurs sur le cours des actions et la réputation d’une entreprise.
Les comités de gestion conjoints avec les parties prenantes constituent une entité officielle formée de représentants de l’entreprise et de parties prenantes internes et externes, qui se réunit régulièrement pour débattre des stratégies exemplaires.
Les 51 entreprises évaluées font toutes partie du Corporate Responsibility Index. Les entreprises qui veulent faire partie de cet indice doivent remplir un questionnaire détaillé qui est ensuite évalué par des experts indépendants.
- 27 % ont formé des comités de gestion conjoints avec les parties prenantes.
- dans plus de 75 % des cas, les parties prenantes ont joué un rôle essentiel dans la détermination des risques, l’élaboration des politiques, les discussions, la préparation des rapports et la recherche de produits et de services novateurs.
L’enquête nous livre quelques exemples comme,
Le détaillant britannique Tesco qui invite les parties prenantes externes à participer à ses réunions semestrielles sur la responsabilité de l’entreprise. Elles sont encouragées à s’exprimer sur les résultats et la stratégie de l’entreprise en matière de responsabilité sociale et à donner leur point de vue sur des questions importantes. De nombreuses personnalités, dont Stephen Tindale, directeur exécutif de Greenpeace, ont assisté à ces réunions.
L’entreprise d’autobus Oxford qui a mis en place un conseil des parties prenantes. Celui-ci est chargé d’examiner les principaux indicateurs de rendement tels que la ponctualité et la fiabilité des services. Il prend également des décisions sur les innovations de produits telles que les changements qui touchent à la conception de sa flotte (p. ex. déplacer les pots d’échappement afin de diminuer les émissions dirigées directement vers les passants sur les trottoirs) et les nouveaux trajets qui visent à mieux servir la clientèle.
Si l’engagement des parties prenantes internes dans les décisions prises par les conseils d’administration est monnaie courante depuis de nombreuses années – et imposé par la loi dans certains pays comme l’Allemagne – l’engagement des parties prenantes externes dans la conception et la structure des rapports continue de se généraliser à mesure que les grandes entreprises adoptent cette pratique.
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Marc Unfried, Conseiller Sociétal 