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Archive for the ‘Actualités’ Category

devoir_de_vigilancedgEn France, les lobbys économiques continuent à faire bloc contre la proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales. L’un de leurs principaux arguments est que la France ne doit pas avancer seule sur ce dossier.

Pourtant, nos voisins européens se préoccupent bien, eux aussi, de renforcer la prise en compte par les multinationales de leurs impacts sur les droits humains et l’accès à la justice des victimes. À quoi s’ajoute le projet de traité sur le même sujet au niveau des Nations unies, freiné notamment par… la France.

Nos multinationales prétendent avoir déjà mis en place toutes les mesures nécessaires pour prévenir les abus, et n’avoir pas besoin qu’un juge ou l’État s’en mêle. Ces belles assurances sont toutefois régulièrement mises en doute par des scandales retentissants.

Régulièrement aussi, nos multinationales doivent admettre qu’elles ne sont pas en mesure de certifier que les matières premières qu’elles utilisent n’ont pas été extraites dans des conditions problématiques.

Dynamique européenne

Pourtant, comme le relève le Forum citoyen pour la responsabilité sociale des entreprises, qui regroupe associations et syndicats , en réalité, la plupart de nos voisins européens avancent eux aussi sur le sujet des atteintes aux droits humains de la part des multinationales.

L’infographie publiée par le Forum à l’occasion du passage de la loi devant le Sénat cite des processus processus visant à l’instauration d’un « devoir de vigilance » pour les multinationales en Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Grande-Bretagne et Suède, ainsi qu’à l’échelon européen. Ces processus sont plus ou moins avancés, et les règles envisagées plus ou moins contraignantes d’un point de vue juridique.

La tendance va bien au-delà de l’Europe, et elle se traduit aussi à l’échelle globale par le projet de traité contraignant sur multinationales et droits humains en cours d’élaboration au niveau des Nations unies, à l’initiative de l’Équateur et de l’Afrique du sud.

La deuxième session du groupe de travail du Conseil des droits de l’homme en charge d’élaborer ce traité aura lieu à Genève la dernière semaine d’octobre.

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Michael MollerMichael Moller, le directeur général de l’Office des Nations unies à Genève, est l’un des invités du Wold Economic Forum. Il scrute le sommet d’un point de vue et nous livre ses impressions sous la forme d’un carnet de bord quotidien

Il y a des mots qui reviennent très souvent dans les conversations à Davos: engagement des entreprises, partenariats public-privé, partenariats multi-acteurs.

En effet, les équilibres économiques mondiaux ayant changé et le monde actuel étant plus interconnecté que jamais auparavant, le rôle incontournable du secteur privé pour le développement durable ne fait plus de doute.

Le Programme de développement à l’horizon 2030, visant à mettre fin à l’extrême pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice et protéger notre planète, est clair: pour réaliser les Objectifs de développement durable, il nous faut une multitude de partenaires dont les responsables gouvernementaux, la société civile et le secteur privé.

En 2000, l’ONU a lancé «le Pacte mondial», visant à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable, en s’engageant à intégrer et promouvoir plusieurs principes relatifs aux droits de l’homme, aux normes internationales du travail et à la lutte contre la corruption.

Ce Pacte compte aujourd’hui plus de 8000 entreprises dans 160 pays. Récemment, dans le cadre de la COP21 à Paris, de nombreuses entreprises se sont également engagées pour le climat, à établir des objectifs chiffrés de réduction de leurs émissions ou à financer la transition énergétique. De nombreux CEO ont pris conscience qu’ils avaient un rôle clé à jouer pour préserver le climat et la planète. Mais également, que réduire les émissions de CO2 nécessite plus d’innovations… et donc plus de business!

Mais engager le secteur privé n’est pas suffisant.

Il faut que cela se fasse dans le respect d’une responsabilité sociale et via des pratiques responsables. De ce fait, il nous faut pouvoir mesurer la responsabilité sociale des entreprises.

C’est pour cela que je suis ravi de l’annonce, aujourd’hui à Davos, de la création d’un indice global de durabilité, the Global Sustainability Index (GSI). Le GSI va permettre de répondre aux questions suivantes:

  • Est-ce que telle organisation est engagée dans des pratiques soutenables respectueuses de l’environnement?
  • Est-ce que cette même organisation soutient la justice sociale et crée une valeur qui bénéficie à la communauté?

L’objectif sur le long terme est d’établir une nouvelle norme de responsabilité sociale.

Le WEF a été l’une des premières organisations à faire la promotion de la coopération entre les secteurs public et privé, et ce n’est pas anodin si cet indice de durabilité est lancé dans le cadre de cette 46e édition du Forum de Davos, avec 1500 chefs d’entreprise présents.

Lorsque les entreprises mènent leurs activités de manière économiquement, socialement et écologiquement responsable, tout en gérant prudemment les risques sociaux et environnementaux, cela les aide à réussir. Le bénéfice est pour tous: pour les économies et collectivités locales, mais également pour l’entreprise elle-même.

Disons-le, le business durable c’est du bon business!

Je suis convaincu de la nécessité de mesurer le niveau et l’impact de l’engagement social des entreprises privées, et de nous donner les moyens de mettre en œuvre un vrai partenariat mondial pour la réalisation d’un développement réellement durable.

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Le Temps

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