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Posts Tagged ‘Engagement citoyen’

C’est une des images que nous a livrée Laurent Fabius ce 12 décembre, lors du colloque Entreprise et Territoire au Collège des Bernardins.

Car si pour lui l’Entreprise à moins de problèmes aujourd’hui dans ses rapports avec la Société, il existe un risque majeur que nos grandes entreprises internationales, qui affichent de bons résultats, se déconnectent de leur base territoriale française. Une absence persistante de « référents » créera un effet de ciseau.

Pourquoi contribuer au développement local territorial en France ?

Le cas de Michelin à ce titre est exemplaire, son enracinement territorial a très sûrement été un des facteurs de son développement international dans plus de 100 pays et 1 500 B.U elles même enracinées localement.

Le désengagement de l’Etat qui conduit à une transformation des territoires et une nouvelle géographie sociale,  dans une compétitivité inégale avec la recherche de nouvelles attractivités.

C’est sur ces territoires que ce développe l’entreprise inclusive, véritable machine à régler les problèmes et où les projets économiques doivent s’aligner avec les projets sociétaux.

Mais comment agir quand on n’opère pas sur le territoire d’implantation ?

En développant par exemple des stratégies de coopération avec l’économie sociale et solidaire,  mais coopérer s’avère plus complexe que de s’opposer. Alors admettre que l’économie ne s’oppose pas au sociétal et participer aux enjeux de l’autre, de ses parties prenantes et sur l’ensemble de sa sphère d’influence.

Luc Lamprière directeur général  d’OXFAM France souligne la nécessité pour les entreprises d’agir sur leur transparence en matière de contributions fiscales sur leur territoire d’implantation et prévient que la demande est croissante au niveau international d’un Reporting pays par pays.

Agir sur son territoire, ne doit pas conduire l’entreprise à changer métier, par exemple quand elle s’engage dans un programme de construction de dispensaires ou d’établissements scolaires.

Elle peut  en restant dans son core business et contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations locales, comme Lafarge en Inde au travers d’un programme de recherche sur la construction de maisons d’habitation plus résistantes à la mousson.

C’est  à qui de communiquer et Comment ?

S’engager à rendre compte en respectant les principes de la RSE, dépasser le simple affichage par un engagement volontariste de l’entreprise à tous les niveaux organisationnels.

Pour Jacques  Kheliff directeur du Développement Durable de RHODIA, la RSE n’est pas celle des autres mais elle ne se construit pas seul. Rhodia Way initié en 2004, avec un référentiel établi autour de 6 parties prenantes, 44 bonnes pratiques et 4 niveaux d’évaluation, est ainsi devenu un marqueur identitaire fort de l’entreprise.

Thierry Taboy directeur des enjeux sociétaux chez Orange encourage à ne plus seulement regarder l’arbre qui cache la forêt, mais la forêt tout entière. Il faudra progresser, sortir du rapport périodique pour une communication dynamique qui pourrait s’appuyer sur les réseaux sociaux.

La communication devra être contextualisée, selon que l’on est BtoB ou BtoC, mais dans tous les cas il faudra passer d’une information « Résultats » à une communication de « Projets » en rendant compte de la mesure des initiatives volontaires engagées par l’entreprise.

Attention quand même au coût de la mesure, qui peut vite s’avérer bien supérieure au bénéfice coût de la l’initiative.

Etre Responsable pourquoi faire ? Comment rester raisonnable ? Jusqu’où aller ?

Essayer l’irresponsabilité nous dit Jacques Kheliff et vous trouverez la réponse.

(En rappelant la cas Union Carbide –Bhopal 1984)

Merci aux organisateurs pour ce Colloque et pour les prochains:

 AZAO et Institut de l’Entreprise

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Vingt trois propositions pour améliorer la Gouvernance Environnementale.

Le député Bertrand Pancher a remis à Nicolas Sarkozy 23 propositions afin d’améliorer l’accès à l’information environnementale et la participation du public à la prise de décision. Un blog a été créé afin d’impliquer le public dans cette réflexion.

‘ »Si des progrès existent déjà, l’organisation de la participation du public connaît encore des limites qui justifient d’essayer d’améliorer les dispositifs existants et de promouvoir de nouveaux outils pour impliquer davantage les citoyens dans la préparation des décisions publiques touchant à l’environnement », analyse Bertrand Pancher.

Ces 23 propositions sont consultables du 2 mai au 1er juin 2011 sur un blog dédié à la Gouvernance Environnementale avec pour objectif de  »jouer le jeu de la concertation ».

Création d’une agence française du développement durable ?

Dans sa première proposition le député souhaite qu’un point d’entrée unique pour le public à l’information environnementale soit créé, en prenant exemple sur les modèles européens existants.

Clarifier les rôles entre expertise et décision

Le député  souhaite que soit dissocié ce qui relève de la gestion du risque environnemental ou sanitaire et ce qui relève de l’expertise. Il précise également que les sciences humaines et sociales doivent également se voir attribuer une place plus importante dans l’expertise aux côtés des scientifiques.

Reconnaître le rôle de lanceur d’alerte.

Mission qui serait confiée à l’agence  française du Développement Durable et complétée par un rôle de médiateur.

« Après que les procédures internes aux entreprises ont été épuisées, l’agence aura pour mission de répondre au lanceur d’alerte soit en classant le dossier s’il s’avère que les études existantes sont suffisantes, soit en lançant de nouvelles investigations dont les résultats seront publiés ».

Et dans l’esprit des  lignes directrices de la  Responsabilité Sociétale, qui rappelons le s’impose à toutes organisations quelle que soit sa taille, son secteur d’activité et son statut.

Améliorer les débats publics et la concertation

Par la mise en place, lors de la phase préparatoire du débat public, de réunions de concertation avec les parties prenantes locales intéressées par le projet afin de faire la « synthèse des avantages et inconvénients du projet sans préjuger de la décision finale ».

Et permettre ainsi une meilleure prise en compte des résultats de la consultation par le maître d’ouvrage.

« Pour aller plus loin, la mission préconise de rendre obligatoire la motivation des décisions prises par le maître d’ouvrage lorsqu’il n’a pas retenu les observations faites, afin que les participants à la consultation en connaissent les raisons ».

En réagissant, avant le 1er juin, vous témoignerez de votre Responsabilité Sociétale Individuelle.

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