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Posts Tagged ‘Capital immatériel’

Performance collectivePrendre en compte les aspirations de chacun, écouter, encourager, prendre en considération, en un mot créer de la confiance pour mieux renforcer la cohésion et nourrir la performance collective.

Un entretien avec Philippe Humeau souvent présenté comme un spécialiste dans l’application des méthodes participatives, la théorie du changement, l’analyse et la structuration du projet d’entreprise, l’intégration de l’engagement RSE à la stratégie d’entreprise, l’analyse et le dialogue avec les parties prenantes, la mesure des performances, le management interculturel.

Nous pensons, dites-vous, que le management doit s’adapter, dans ses modalités, afin de mieux répondre aux enjeux du contexte actuel. Pour quelles raisons l’entreprise doit-elle faire évoluer son management ?

Philippe Humeau : Le contexte dans lequel l’entreprise évolue aujourd’hui connaît des mutations quasi permanentes. Ces mutations sont notamment d’ordre économique, technique, culturel. Elles se caractérisent par une complexité et une incertitude croissantes, l’accélération des rythmes et des cycles ; mais également, par un niveau d’échange et d’accès à l’information, une capacité d’analyse, une diversité des êtres humains et des cultures en présence qui, judicieusement utilisés, peuvent favoriser de manière insoupçonnée l’anticipation et l’innovation tant nécessaires pour mener des actions pertinentes et performantes. Pour répondre aux enjeux de ces évolutions, l’entreprise doit pouvoir prendre des décisions parfois radicales, très rapidement, tout en assurant la cohésion et l’engagement des équipes qui la composent.
Nous avons la ferme conviction qu’aujourd’hui, associer largement les acteurs et les parties prenantes à des processus managériaux collaboratifs, c’est accroître la pertinence de l’analyse et des décisions, c’est consolider la capacité d’action et finalement c’est favoriser la performance.
Le modèle du chef qui pose la vision pour les années à venir est caduc. Aujourd’hui, avant même la gestion de la performance, c’est la pertinence des actions que l’on doit pouvoir remettre en question à chaque instant, ensemble. Ne perdons pas de vue un dernier aspect, celui des récentes évolutions sociétales. Au cours de ces dernières années, l’entreprise s’est vu conférer un rôle «social» de premier ordre. L’entreprise souhaite ou doit désormais jouer un rôle qui va bien au-delà de la création de valeur financière. Dans l’engagement sociétal des entreprises, les notions de pertinence et de performance sont évaluées selon des critères élargis, extra-financiers.

Votre approche est centrée sur la notion de management par l’action collective, qui mobilise la diversité (humaine, des compétences, des cultures…) des équipes et des parties prenantes, orientée vers l’impact : amélioration du bien-être au travail, augmentation de la productivité de l’innovation…

Philippe Humeau : Oui, nous plaidons pour une vision centrée sur l’«action collective». Les logiques financières, actionnariales et juridiques nous font oublier que l’entreprise est avant tout un collectif humain, qui mène un projet dont la mise en œuvre est collective.Nous considérons qu’à tout niveau hiérarchique, qu’à toute fonction, les salariés détiennent une vision de l’activité de l’entreprise, dont la prise en compte est utile pour alimenter les fonctions vitales que sont l’anticipation, la pertinence, l’innovation et la performance.

Cet excellent entretient de Farida Moha pour LE MATIN, aborde des questions pertinentes, auxquelles Philippe Humeau répond sans détour.

  • Théories du changement : quels leviers ?
  • Quels leviers faut-il mettre dans une entreprise pour initier le changement ?
  • Quels sont les ressorts universels du management ?
  • Quel est le rôle des dirigeants dans une conduite de changement du management ?

Retrouver l’intégralité de cet entretien

Le Matin

Crédit photo : Mademoiselle Maurice.

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antarctique-les-plateaux-de-glace-fondent-aussi-par-dessous-4526Les plateaux de glace de l’Antarctique perdent plus de glace que prévu par leur surface inférieure, immergée dans l’eau.

Je représente souvent le rapport entre les enjeux du développement durable et les pratiques de responsabilité sociétale par l’image d’un iceberg. Le développement durable en est la partie émergée, celle que l’on voit, sur laquelle l’entreprise communique et engage des actions, mais surtout celle qui fond en premier.

La RSE quand à elle représente la partie immergée en lien avec le capital immatériel de l’entreprise. Celle ci existe et même si elle est peu visible, elle ne demande qu’à être valorisée et développée, ce à quoi s’engage bon nombre d’entreprises qui ont compris que l’important n’est pas seulement ce qui se voit, mais ce qui se vit dans le quotidien de ses activités.

La Responsabilité sociétale serait-elle soluble dans l’eau ?

Des travaux menés par une équipe internationale de scientifiques révèlent que la perte de glace qui affecte les plateaux de glace de l’Antarctique est tout autant causée par les chutes brutales de morceaux de glace que par un mécanisme plus insidieux, et surtout bien moins visible : la fonte de leur surface inférieure, immergée dans l’eau.

En effet, selon ces travaux publiés le 15 septembre 2013 dans la revue Nature, la part de la perte de masse des plateaux de glace proviendrait tout autant de la chute de morceaux de glace que de la fonte de la surface inférieure et immergée des plateaux de glace. Pour certains d’entre eux, notamment ceux dont la désagrégation serait avancée, la fonte affectant la face inférieure et immergée serait même impliquée dans 90 % de la perte totale de masse.

La mise au jour de ce phénomène pourrait notamment aider à mieux modéliser et anticiper les conséquences de la fonte des glaces en Antarctique sur le niveau des océans.

À l’heure actuelle, 2800 km³ de glace quittent chaque année les plateaux glacés de l’Antarctique.

Et combien d’entreprises s’éloignent des enjeux du développement durable en ne prenant pas assez en compte leur propre dimension RSE?

Retrouver l’intégralité de l’article

Journal de la science

Crédit photo :  Georges Nijs

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