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Posts Tagged ‘Capital Humain’

Pour répondre au défi posé par les transformations profondes du système productif, les progrès technologiques et les mutations du travail. Il est nécessaire aujourd’hui de poser un regard nouveau au travers de la notion  d’ « employabilité socialement responsable » (ESR). 

Actualité de la problématique :

Depuis le début de la décennie, les réformes successives de la formation professionnelle ont eu pour effet de sophistiquer considérablement ses dispositifs et de rendre les salariés de plus en plus responsables de la construction de leur parcours professionnel.

L’importance grandissante que prend le compte personnel de formation (CPF) en est un signe emblématique. Ces intentions sont louables lorsqu’elles amènent la société française vers davantage d’autonomie, de responsabilité, de capacités d’émancipation des personnes.

Mais elles passent sous silence l’indispensable accompagnement des acteurs qui, s’ils ne font pas partie des plus qualifiés, sont désarmés devant la complexité du « système ».

Le risque majeur de ces évolutions est d’accentuer les inégalités de destin et l’assignement à résidence des exclus de la formation.

De son côté, la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) connaît une mue depuis le début de la décennie : autrefois très périphérique aux enjeux de l’entreprise, elle s’internalise progressivement et vient ainsi s’intéresser directement aux enjeux d’emploi, de qualification et de formation professionnelle : prise en compte des parties prenantes et de l’intérêt général, inclusion des publics les plus vulnérables, maîtrise des externalités, renforcement des acteurs, pilotage par des indicateurs incorporés dans la notation sociale.

Au cœur de cette évolution se trouve l’émergence de la notion d’employabilité, que je propose d’élargir à « l’employabilité socialement responsable » (ESR).

L’emploi et la construction des compétences, longtemps absents des objectifs RSE (Responsabilité sociétale et environnementale) des entreprises, commencent à s’imposer et s’installent progressivement au cœur de leur responsabilité vis-à-vis du devenir de leurs salariés (au sein ou en dehors de l’entreprise qui les emploie aujourd’hui) et des attentes sociétales liées à la prévention du risque de chômage et au renforcement de l’attractivité des territoires.

Martin RICHER, consultant en Responsabilité sociale des entreprises propose 6 champs de progrès dans ce sens.

  1. Redéfinir l’employabilité
  2. Réaliser un effort majeur de formation à destination des moins qualifiés
  3. Moduler les cotisations chômage acquittées par l’employeur
  4. Miser sur l’inclusion
  5. Renforcer les acteurs
  6. Définir les indicateurs de progrès et les rendre publics par la notation sociale

Conclusion

La première loi qui a posé les fondations de la formation professionnelle continue, la loi Delors de 1971, avait donné une impulsion puissante. Depuis, les fortes ambitions se sont paradoxalement fracassées sur le mur de la crise. Alors que la crise – qui n’est autre qu’une profonde transformation de nos systèmes productifs – aurait dû renforcer la légitimité de ces ambitions, ces dernières ont progressivement laissé place à une glissade morose dans la construction de dispositifs sophistiqués qui ignorent la capacité des acteurs sociaux à s’en emparer.

Conséquence : les réformes se succèdent (au rythme d’une tous les trois ans cette dernière décennie) mais la réforme piétine. Il faut maintenant inverser la logique en renforçant les acteurs pour reprendre la voie des transformations sociales impulsées par le terrain, celle de la RSE.

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ENTREPRISE A VISAGE HUMAIN : UTOPIE OU REALITE ?

9,5 mm=DosLe livre se présente comme un patchwork, avec comme fil conducteur le rapprochement de l’entreprise et de l’homme. Certes, l’entreprise est un univers de risques, voire de champs de bataille, où l’humain est souvent considéré comme une ressource, un des elements du puzzle qui constitue l’entreprise.

L’homme au travail, quel que soit le poste qu’il occupe, demeure toujours homme et ne peut être assimilé à une quelconque ressource matérielle nécessaire au fonctionnement de l’entreprise.

En revanche, il dispose de nombreuses ressources personnelles, cognitives et affectives au service de la communauté de destin de l’entreprise.

Dans un contexte d’affaiblissement de l’Etat et de ses moyens d’actions, les entreprises quelles que soient leurs tailles, leurs anciennetés, leurs expertises, leurs domaines d’activités apparaissent de plus en plus aux yeux du grand public comme des « institutions » porteuses de bien public et de l’intérêt général.

Ainsi est posée la question longtemps occultée celle du rôle sociale de l’entreprise dans la société civile, à laquelle André Benayoun nous propose 3 éléments de réponses suivants :
  1. Il est indispensable de donner du sens à la gestion de cette communauté d’hommes et de femmes qui travaillent au sein d’une entreprise. D’où la nécessité pour lui de réhabiliter la convivialité dans les rapports humains au sein de l’espace travail. De s’y rendre en sifflotant. De saluer ses collègues. De se raconter de bons mots. De boire un café avec des collègues et d’inviter un supérieur.
  2. Ces bonnes pratiques supposent des conduites managériales non contradictoires dans la conduite des affaires. La pression commerciale et l’exigence du résultat ne doivent pas à être seules à déterminer les règles de bonne conduite des salariés d’une entreprise. Méfions-nous a contrario des stéréotypes et des opinions sans nuance, la vie des affaires aujourd’hui mondialisée se développe dans un monde complexe.
  3. Les principes éthiques simplement affichés et encadrés doivent être conformes dans leur application si l’entreprise veut être crédible auprès de la société civile. Les valeurs s’expriment à travers les décisions et les actes. Le grand public attend aussi que les entreprises participent activement à la vie sociale des territoires dans lesquelles elles sont implantées.

Aujourd’hui nombreux sont les membres de la société civile qui associent la responsabilité sociale des entreprises à leur croissance économique/financière dès lors qu’elles demeurent focalisées sur leurs champs d’activités.

Ce constat pose plus fondamentalement la question du rôle des entreprises dans la société civile pour les années à venir, d’une part et de leur capacité à rendre lisible la cohérence de leur démarche d’intégration des performances sociale et financière par le plus grand nombre, d’autre part.

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