ENTREPRISE A VISAGE HUMAIN : UTOPIE OU REALITE ?
Le livre se présente comme un patchwork, avec comme fil conducteur le rapprochement de l’entreprise et de l’homme. Certes, l’entreprise est un univers de risques, voire de champs de bataille, où l’humain est souvent considéré comme une ressource, un des elements du puzzle qui constitue l’entreprise.
L’homme au travail, quel que soit le poste qu’il occupe, demeure toujours homme et ne peut être assimilé à une quelconque ressource matérielle nécessaire au fonctionnement de l’entreprise.
En revanche, il dispose de nombreuses ressources personnelles, cognitives et affectives au service de la communauté de destin de l’entreprise.
Dans un contexte d’affaiblissement de l’Etat et de ses moyens d’actions, les entreprises quelles que soient leurs tailles, leurs anciennetés, leurs expertises, leurs domaines d’activités apparaissent de plus en plus aux yeux du grand public comme des « institutions » porteuses de bien public et de l’intérêt général.
Ainsi est posée la question longtemps occultée celle du rôle sociale de l’entreprise dans la société civile, à laquelle André Benayoun nous propose 3 éléments de réponses suivants :- Il est indispensable de donner du sens à la gestion de cette communauté d’hommes et de femmes qui travaillent au sein d’une entreprise. D’où la nécessité pour lui de réhabiliter la convivialité dans les rapports humains au sein de l’espace travail. De s’y rendre en sifflotant. De saluer ses collègues. De se raconter de bons mots. De boire un café avec des collègues et d’inviter un supérieur.
- Ces bonnes pratiques supposent des conduites managériales non contradictoires dans la conduite des affaires. La pression commerciale et l’exigence du résultat ne doivent pas à être seules à déterminer les règles de bonne conduite des salariés d’une entreprise. Méfions-nous a contrario des stéréotypes et des opinions sans nuance, la vie des affaires aujourd’hui mondialisée se développe dans un monde complexe.
- Les principes éthiques simplement affichés et encadrés doivent être conformes dans leur application si l’entreprise veut être crédible auprès de la société civile. Les valeurs s’expriment à travers les décisions et les actes. Le grand public attend aussi que les entreprises participent activement à la vie sociale des territoires dans lesquelles elles sont implantées.
Aujourd’hui nombreux sont les membres de la société civile qui associent la responsabilité sociale des entreprises à leur croissance économique/financière dès lors qu’elles demeurent focalisées sur leurs champs d’activités.
Ce constat pose plus fondamentalement la question du rôle des entreprises dans la société civile pour les années à venir, d’une part et de leur capacité à rendre lisible la cohérence de leur démarche d’intégration des performances sociale et financière par le plus grand nombre, d’autre part.
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