Il a littéralement révolutionné notre conception des entreprises en apportant une alternative au modèle économique dominant qui s’oriente strictement sur le profit. Pour lui, la gestion et l’éthique vont nécessairement de pair.
Ce samedi 24 septembre à la collation des grades, l’Université de Sherbrooke remettra un doctorat honoris causa en administration à R. Edward Freeman, pour sa contribution remarquable au domaine de la gestion. Professeur à la Darden School of Business Administration de l’Université de Virginie, R. Edward Freeman a le mérite exceptionnel d’avoir influencé ses pairs, mais aussi les décideurs et les analystes confrontés à gérer les complexités du monde.
La théorie des parties prenantes
R. Edward Freeman se forme en philosophie et en mathématique en 1973 à l’Université Duke, puis il complète un doctorat en philosophie en 1978 à l’Université de Washington. Ce cheminement peu commun mène à une contribution fondamentale aux sciences de la gestion.
Ses travaux exercent une influence déterminante en proposant un nouveau modèle pour notre système économique : la théorie des parties prenantes. Selon cette théorie, les entreprises et leurs gestionnaires ne sont pas strictement redevables de leurs décisions envers les actionnaires. La perspective développée par le professeur Freeman place plutôt l’organisation au cœur d’un réseau de relations qui implique de multiples parties prenantes (clients, fournisseurs, employés, partenaires financiers, communautés) ayant un intérêt légitime dans les activités de l’entreprise et à l’égard desquelles cette dernière doit se montrer redevable.
Depuis son lancement en 1984, la théorie des parties prenantes joue un rôle révolutionnaire en instaurant un nouveau moyen d’enseigner et d’étudier l’éthique des organisations, la manière dont elles sont gouvernées et la façon dont elles assument leurs responsabilités sociales et environnementales.
Retrouver l’article original
Votre commentaire