La DFCG au travers de sa revue ECHANGES, propose de consacrer en 20123 un fil rouge sur la RSE et le Développement Durable pour en approfondir la réflexion par des interventions, comme celle de Bettina Laville interviewée par Bruno de Laigue dans son numéro de janvier.
« Concilier responsabilité sociétale et engagement du secteur privé »
Je vous propose d’en partager un extrait très « éclairant » sur le thème des Droits de l’Homme, qui au-delà de son caractère évident, est trop souvent abordé en « surface » quand il s’agit de contextualiser le sujet dans une démarche RSE.
Vous parlez de droits humains…qu’entendez-vous par là ?
Bettina Laville : Par exemple lors de la conférence RIO+20 qui s’est tenue en juin 2012, la fondation Léopold Mayer a tenté de mettre en place une charte de la responsabilité humaine. Bien que cette tentative n’ait pas abouti dans la déclaration finale de Rio+20, cela a permis d’entamer des réflexions qui ne seront pas sans suite.
Ainsi le président de la SFDE société française pour le droit de l’environnement, Michel Prieur, promeut de nouveaux droits, liés au respect du développement durable et en particulier à l’importance à définir un droit de non-régression. Ce nouveau concept interdirait de renier les droits acquis – dans les traités internationaux, en droit communautaire et en droit interne – en termes de développement durable. Ce point met en exergue l’étendue du champ nouveau des droits liés au développement durable, mais aussi leur fragilité, tant pour le citoyen que pour l’entreprise.
Un de ces droits est , par exemple, celui de ne pas subir de contaminations dans le travail (issues de l’appareil de production, mais également de l’environnement). Des pays comme la Chine découvrent l’importance de ces phénomènes et seront bientôt obligés de tenir compte de l’aspiration des citoyens à ces nouveaux droits.
En Europe, bien que nous soyons très en avance dans ce domaine, nous n’échapperons pas à une demande croissante en matière de reconnaissance de droits à la personne, pour deux raisons : une augmentation constante de la population et corrélativement, une forte demande de transparence.
Ce n’est qu’un extrait de l’entretien avec Bettina Laville, d’autres questions y sont abordées :
- Pourquoi un tel engouement pour la RSE ?
- En France, pourquoi la RSE a-t-elle été mise en oeuvre ?
- Finalement, la responsabilité sociétale est-elle un atout pour l’entreprise?
Des sujets que nous pouvons partager….A bientôt
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