Stéphane Richard a reconnu pour la première fois le suicide d’un salarié comme accident du travail.
Malgré des avis défavorables de l’Inspection des affaires sociales et d’une commission interne, l’entreprise endosse ainsi la responsabilité du décès d’un de ses employés.
Le Directeur général de France Télécom a indiqué qu’il avait décidé de classer ce suicide comme accident de service.
«France Télécom doit assumer un devoir d’assistance et de mémoire vis-à-vis des disparus et de leur environnements familiaux et professionnels», a déclaré un porte-parole du groupe.
Cette reconnaissance est reconnue comme une avancée en terme de responsabilité sociétale.
Toutefois il ne faudrait pas s’arrêter à un traitement administratif, social et économique, de ce qui reste une conséquence grave d’une mauvaise gestion des risques psychosociaux en entreprise.
Le taux de suicide ne figure pas encore dans les indicateurs sociaux de l’entreprise et je reconnais que cela peut relever d’une comptabilité un peu macabre.
D’ailleurs certains experts s’émeuvent que l’on puisse rapprocher le taux mesurer en entreprise de celui officiellement fourni par l’INSEE (19,6 pour 100 000 habitants).
Mais dans les Reporting Sociaux, qu’elle lecture offrira le nombre et le taux d’AT prenant en compte les suicides, pour éclairer sur le niveau de risques psychosociaux.
Durkheim dans son ouvrage Le suicide (1897) affirmait que le taux de suicide ne pouvait se comprendre que par une analyse globale de la société.
Notre société actuelle est en crise, alors j’engage les organisations qui mettent en place une Cartographie des Risques Psychosociaux, de prendre un approche systémique, complété d’un plan d’actions volontaires et d’une communication sur les résultats obtenus.
N’attendons pas que le suicide se « banalise » pour se perdre dans les statistiques sociales des entreprises.
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