Une étude récemment publiée fait le point sur les « Relocalisations d’activités industrielles en France » et montre combien les dynamiques de la mondialisation évoluent et combinent, entre autres, logiques de dé – mais aussi de re – localisations.
Morceau choisit d’un extrait de la synthèse finale publiée sur le site de Metis Europe:
Les travaux relatifs aux principaux déterminants des délocalisations soulignent que les vagues observables de relocalisations dans les dernières décennies, pour certains pays et certaines activités, reposent notamment sur la combinaison d’une automatisation efficiente et d’une meilleure réactivité face au marché.
- le mouvement de relocalisation, sans être massif, n’est pas marginal.
Il peut même être considéré comme prometteur. Il concerne en effet des entreprises très variées, qu’il s’agisse de leur appartenance sectorielle, de leur taille, de leur ancienneté, de leurs dimensions industrielles, commerciales, humaines et capitalistiques, de leur contenu en innovation, de leur positionnement en gamme, de leur appartenance capitalistique, et plus généralement de leur histoire économique.
- les entreprises ont pour point commun d’avoir envisagé la production à une échelle sinon mondiale, du moins internationalisée.
Immergées dans la mondialisation, elles en dessinent la version positive et offensive, en quelque sorte. De ce fait, elles sont représentatives de cette « respiration » qui caractérise l’économie mondialisée contemporaine, et qui revisite régulièrement les avantages comparatifs des produits, des marques, et des coûts de production
- les entreprises sont régulièrement appelées à réexaminer leurs choix stratégiques.
Et à revoir donc l’adéquation de leur appareil de production, de logistique et de commercialisation, aux nouvelles conditions de marché et aux nouvelles orientations stratégiques ainsi définies.
En conclusion, le phénomène des relocalisations (comme des délocalisations) apparaît donc intimement lié à la fragmentation des chaînes de valeur actuelles, et à leur recomposition, sinon permanente du moins régulière, à l’échelle mondiale. Il dessine les contours d’une « mondialisation offensive », mobilisant de nouveaux avantages comparatifs au service d’un repositionnement dans la chaîne de valeur, dont la relocalisation des activités productives n’est que l’expression, et non la fin en soi.
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